Les bandes cyclables deviennent des parkings
- La Rédaction
- 4 avr.
- 2 min de lecture
Monsieur le Maire et Président de la Communauté d'Agglomération,
Lorsque vous avez lancé les travaux de rénovation du quartier de la gare, nous étions inquiets de voir grandir la place concédée aux vélos. Inquiets de voir se restreindre la grande bagnolerie municipale, ouverte en permanence à toute heure du jour et de la nuit, dont nous sommes les infatigables animateurs.
À mesure que les travaux avançaient, nous avons compris que tout espoir n’était pas perdu : le grand projet de sens unique rêvé par les adeptes de la régression automobile ne serait pas imposé. Non, seule notre voix compterait, celle de la majorité motorisée, libre et souveraine.
Plus récemment nous avons observé les bandes cyclables en gros gravillons que vous avez aménagées, réservées aux VTT bien protégés aux genoux, aux coudes, car en cas de chute ça va faire gros bobo. Nous reconnaissons là votre finesse d'analyse et votre sens inné de la politique. Ces gros gravillons sont le meilleur moyen de freiner le cycliste ; c’est comme s’ils avaient le vent dans le nez en permanence tant la résistance au roulement est grande.

Tout cela est très bien, vous avez fait comme on a dit. Avec notre expérience, nous sommes là pour vous guider dans les sages décisions que vous prenez.
Mais surtout, là où nous sommes comblés, c’est par la capacité de ces bandes cyclables à devenir des parkings supplémentaires aux heures d’arrivée et de départ des trains. C’est très pratique. Car c’est en voiture qu’on va à la gare, et non en vélo. Une vraie réussite dans la manière d’optimiser l’espace public, c’est à dire le nôtre.

L’approche est très pédagogique et n’importe quel niortais qui dort sur ses deux oreilles, marche sur ses 4 roues et vote pour vous comprend que les vélos doivent s’éclipser à chaque fois qu’un train entre en gare, venant de Paris ou de la Rochelle.
Du reste, de l’autre côté de la gare, nous avons la rue de l’Industrie automobile, récemment ouverte par vos soins, qui assure un bouclage complet du quartier, que nous pouvons bagnoler dans les 2 sens. On peut dire que ça roule.
Au passage des voies, sur le pont Inkerman, nous ne manquons pas d’effrayer les rares cyclistes qui s’y aventurent, dans un élan suicidaire, comme s’ils voulaient se jeter du pont. Imaginez un sens unique à cet endroit, les vélos s’y croiraient chez eux.

En résumé nous tenons à vous féliciter et à vous renouveler notre confiance. Sans limitations abusives à 30km/h, avec ses giratoires, ses bandes cyclables étroites, ses zones de rencontre réservées au trafic motorisé, et avec les itinéraires de transit par le centre ville, nous sommes à l’aise partout et les vélos nulle part.
Vive les parkings aménagés sur les bandes cyclables, vive la bagnolerie municipale, vive la France à 4 roues.
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